Suite à un désastre écologique, la faune et la flore de la planète Terria ont muté jusqu’à accéder à l’intelligence et vouloir exterminer les pollueurs Terrians. Fait amusant on joue ici, à l’encontre du manichéisme habituel, non pas un malheureux insecte victime des Terrians, mais un Terrian bien décidé à exterminer toute cette racaille mutante. Après tout on va pas se laisser prendre le chou par une brochette d’OGMs pas contents…
Kai-Jin propose avec une présentation asiatisante bien sympathique 3 modes de jeu : les voies de l’Aigle, du Tigre et du Dragon. Le premier mode est un shoot vertical au tempo progressif, comportant les options classiques du genre : découpage en levels, boss en fin de niveau, un armement évoluant selon une jauge avec quelques options sympathiques, etc… Le second est un hommage à Galaga : pas de scrolling et un vaisseau limité à des déplacements horizontaux, des adversaires arrivant par vagues successives, introduisant de nouveaux ennemis au fil des nombreux niveaux. Le dernier mode est un condensé destiné aux experts : rythme rapide, vagues d’ennemis incessantes avec dès le départ des adversaires évolués.
Graphiquement Kai-Jin évite les écueils des shoots PC récents axés sur le tout effets spéciaux et la débauche visuelle, tout en proposant un rendu tout de même agréable : des sprites précis, de jolis décors, un travail soigné tout ponctué d’effets discrets au service de l’action.
Point inhabituel, le jeu peu se jouer indifféremment au pad ou à la souris. L’usage de la souris est à mon sens à déconseiller : permettant au vaisseau de se déplacer à la vitesse du pointeur, l’intérêt s’en trouve nettement amoindri. Le gameplay (au pad ;p) est très bon, avec au début peut-être des problèmes de lisibilité des tirs ennemis, de couleur et de taille inhabituelle, mais rien de grave.
Au final Kai-Jin est un bien sympathique petit shooter, correspondant à la philosophie des développeurs de Phelios (faire passer l’amusement avant la frime technique). Son tempo est peut-être un peu lent dans certains modes, au moins au début, mais la qualité de l’ensemble, associée à l’indémodable style « à la Galaga », sont la garantie d’un bon moment à passer.
En petits points négatifs on pourrait peut-être reprocher aux thèmes musicaux d’être assez peu nombreux (mais de bonne qualité), ainsi qu’une lisibilité des tirs ennemis pas toujours conventionnelle, mais rien de grave. Le jeu est aussi assez exigeant niveau matériel, réclamant une carte avec support natif de l’OpenGL, ce qui limite un peu les pauvres et les possesseurs de brouettes =)
A conseiller aux fans de Galaga !