Retour vers  1996 KMedia Entertainment

8/10 Très bon

Graphisme
2D très sympa. Une SNES aurait pu en faire autant, mais ce n'est pas un défaut.
Son
Très jolies mélodies, malheureusement noyées sous d'horribles effets sonores

Kyuiin

A.k.a. Vacuum Kids

  • 2 simultanés
  • Scrolling horizontal

Alors que Kiki, sa petite soeur Kéké et leur fidèle aspirateur apprivoisé Kuku font le ménage, ils découvrent un livre de contes d’où sort Gragra la petite fée. Celle-ci leur explique que le monde des contes a été envahi par le méchant Grogro qui veut transformer les jolis contes aux images naïves du bon vieux temps en cinématiques 3D avec effets de lens flare et cell shading à la clé.

(note : Cormano ne saurait garantir la stricte authenticité de ce scénario ni des noms des protagonistes. C’est un jeu en jap, quoi)

Bon, plus sérieusement, vous jouez le rôle d’un gamin juché sur un… aspirateur. Ca aurait pu être pire, remarquez, vous auriez pu être plombier. Enfin bref, Kyuiin est un shmup horizontal se déroulant dans l’univers des contes pour enfants. Vous aurez donc l’occasion de faire tâter de votre outil de travail au grand méchant loup, Blanche-Neige et autres princes grenouilles (si quelqu’un sait sur quel conte est basé le deuxième niveau, qu’il se manifeste).

Parlons-en, de cet outil de travail. Votre aspirateur a plusieurs fonctions : outre son tir frontal (tout le monde sait que les aspirateurs sont équipés de sulfateuses), vous disposez d’un bouton donnant un coup de prise électrique vers l’arrière (quasi inutile mais marrant). Et surtout, vous pouvez aspirer vos ennemis. Comprenez par là que l’aspirateur est muni d’un sac à contenance infinie qui vous permet d’emmagasiner tout un tas d’ennemis et de projectiles, puis de les éjecter à la demande, une fois un certain quota atteint, dans une smart bomb aussi dévastatrice que jouissive (après avoir aspiré pendant un quart d’heure, c’est le boxon assuré à l’écran).

Ce principe bien agréable devient même complètement démoniaque si l’on cherche à jouer au score, puisqu’en plus de servir de smart bomb, l’aspiration d’ennemis est nettement plus lucrative que le sulfatage à la papa. Les scoreurs doivent donc se rapprocher en permanence des ennemis pour les aspirer. Or si vous vous faites toucher, le tuyau de votre aspirateur est détruit et vous retrouvez quasi impuissant, simplement muni d’un petit tir ridicule. A vous de survivre en attendant qu’une trousse de secours apparaisse à l’écran ; inutile de dire que même si vous en réchappez, le nombre de points perdus est conséquent. A ce propos, le jeu offre deux modes de difficulté : en mode easy, les trousses de secours arrivent généralement quelques secondes après que vous vous êtes fait toucher ; en mode hard, en revanche, préparez-vous à une attente nettement plus longue.

Côté technique, Kyuiin propose une 2D parfois un peu vide mais plutôt plaisante et surtout une très jolie bande-son, faite de thèmes doux et rêveurs à base de piano et cordes, parfaitement dans l’esprit du jeu. Dommage qu’elle soit trop souvent couverte par les bruitages, mixés vraiment trop fort (réduisez les basses, sinon les voisins vont criser).

La jouabilité est clairement le point fort du jeu, on sent que les programmeurs ont vraiment soigné Kyuiin : le principe de prise de risques pour aspirer les ennemis (et donc les points) est tout simple mais très efficace. On regrettera quand même de ne pas toujours savoir par avance quels ennemis et projectiles ne peuvent être aspirés. En même temps, il ne faut pas s’étonner de ne pas pouvoir aspirer une hache volante ou un chevalier en armure. Autre preuve du soin apporté au gameplay, lors de certains passages demandant de la précision dans les déplacements, le masque de collision du joueur apparaît à l’écran !

Un jeu qui fleure bon les chevaux à bascule en bois et les petits soldats de plomb. Réjouissant, très jouable, c’est un excellent shmup pour peu que l’on se laisse aller à son ambiance bon enfant. Encore une perle oubliée sur PlayStation.

Testé par Cormano

Test crée le 16/10/17 à 15:36, modifié le 16/10/17 à 15:50