Retour vers  2003 MSega

7/10 Bon

Graphisme
Excellente modélisation en dépit de l’aliasing
Son
Reprise de la bande son de Macross

Macross – The Super Dimension Fortress

  • 1 joueur
  • Scrolling multidirectionnel

Après plusieurs adaptations plus ou moins réussies de la célèbre série Macross, Bandai revient à la charge avec un nouvel opus 3D. La société connue pour ces adaptations bâclées de nombreuses séries japonaises a laissé le développement à maître Sega dont le savoir faire en matière d’arcade n’est plus à démontrer. Qui ne se souvient pas d’After Burner II, ce rail shooter au gameplay simpliste mais ultra jouissif. A peu de chose près Sega va appliquer la même formule avec brio.

Avant de lancer une partie le joueur a le choix entre 2 scénarios : le Prometheus mettant en scène les événements tirés de la série télévisée, et l’ARMD ceux du film Do you remember love. Si au début on peut penser que les scénarios proposent des missions radicalement différentes on remarquera que l’ARMD n’est qu’une variation en un peu plus dure, à quelques différences près, du Prometheus.

Un mode tutorial est aussi à disposition. Macross tire en partie son succès des valkyries (avions transformables). Les précédentes adaptations sur Dreamcast ou Playstation ont géré de manière désastreuses cet aspect, plombant ainsi la maniabilité. A ce niveau Sega à assuré, même si un petit temps d’adaptation est nécessaire.

On distingue 3 modes :

1. FIGHTER propose de piloter un avion apparenté aux appareils de Top Gun. On dirige le valkyrie grâce au stick gauche. Les boutons X, carré, triangle, O servent respectivement à accélérer, tirer à la mitraillette, freiner, et locker les ennemis. Cette configuration rappelle énormément le bon vieux After Burner, mais à la différence qu’ici on se déplace librement dans une arène 3D. Chose amusante lorsque l’on lock un ennemi, il arrive assez fréquemment que la caméra suive la trajectoire des missiles jusqu’à la destruction effective de la cible. Dans le même ordre d’idée en effectuant un tonneau en frôlant les missiles adverses, on a le droit à un changement de caméra montrant sous le meilleur angle votre esquive héroïque. Extrêmement jouissif, ces petits effets flattent l’ego du joueur et retranscrivent dynamiquement le genre de plan vu dans la série.

2. BATROID (L2) vous met aux commandes d’un avion bipède dont la principale utilité est d’avoir une vue d’ensemble du champ de bataille. Le stick gauche permet de pivoter tandis que celui de droite sert à prendre ou perdre de l’altitude. On conserve la plupart des aptitudes de FIGHTER tel que le lock, l’accélération, les tonneaux ou la mitraillette. Les déplacements sont cependant extrêmement lents et mettent dangereusement votre appareil à découvert.

3. GERWALK (L2) transforme l’appareil en mécha extrêmement pratique dans les combats terrestres. La maniabilité s’apparente à une sorte de Virtua On simplifié. Le joueur se déplace librement, peut viser un ennemi avec L1, dasher en fonction d’une barre qui se recharge, ou sauter (double dash). Dans les airs ou l’espace ce mode est utile pour locker un ennemi et puis le prendre en chasse en FIGHTER (R2).

Graphiquement le jeu est beau et extrêmement fluide compte tenu du nombre d’objet présent à l’écran. La modélisation est exemplaire, même si l’on trouvera les textures du Macross un peu fades. Les menus sont clairs et l’interface générale ne nuit nullement à la lisibilité de l’action. On retrouve la plupart des bruitages de l’anime ainsi que l’excellente bande son même si ce n’est pas la version orchestrée. D’ailleurs l’impression générale qui ressort du soft est l’extrême fidélité à la série. Cependant le bat blesse au niveau de l’intérêt même du jeu. Il extrêmement répétitif, les missions consistant généralement à nettoyer la zone du menu fretin (3/4 du jeu quand même) alterner de temps en temps par le combat d’un boss, ou la destruction d’un croiseur zentradien.

Donc rien de bien original, mais il faut souligner que l’on est quand même face à un produit de qualité qui à tout pour séduire. Un gameplay bien huilé mit au service de graphismes léchés. Mais du fait de son extrême répétitivité, ce sera plutôt un jeu que l’on sortira 10-15 minutes histoire de taper une mission et de se replonger dans la saga Macross.

Testé par Lerebours

Test crée le 6/06/05 à 00:35, modifié le 6/10/17 à 20:26