Rien à voir ici avec le vieux coucou de Phantom Fighter, P47 où plutôt Parsec 47 est un petit cousin des fameux rRootage et Noiz2sa. Le parsec étant une unité de distance valant la distance à partir de laquelle 2 objets séparés par une unité astronomique marquent un angle d’une seconde d’arc, soit 308 567 758 067 mètres, soit 3,26 années lumières, soit très beaucoup (dans la série « la culture en s’amusant »), à la vitesse où les parsecs, représentant les niveaux, défilent dans le jeu, on peut se dire que le petit vaisseau va tout de même salement vite.

Pour obtenir un bon Parsec47, prenez d’abord tous les ingrédients types de rRootage et enlevez les options. On y retrouve donc les points clés du style Kenta Cho, comme ce look fil de fer si particulier, les décors minimalistes, néant électrique ondulant sur fond noir… Les ennemis semi aléatoires sont codés, comme dans Noiz2sa, dans une sorte de XML mutant, le BulletML, vous permettant ainsi de bidouiller dans les paramètres du jeu (les fichiers sont accessibles et modifiables). Les boss géométriques sont comme d’hab’ en forme de gros crabes, avec des motifs de tir bien chargés.
Passez ensuite le tout à vitesse x2, vous obtenez Parsec 47. Ça va vite, très vite: le vaisseau peut traverser toute la zone de jeu en un clin d’œil, les ennemis déboulent à toute blinde, tirent dans tous les sens à la vitesse de l’éclair… Un bouton permet de tirer, un autre de charger un gros tir ralentissant (ouf) le vaisseau, permettant un contrôle plus précis.

Si les premières parties sont assez vite expédiées (« Whack! Whack! Whack!… game over »), une fois le cerveau passé à la fréquence supérieure Parsec47 s’avère être curieusement jouable pour un jeu aussi vif. Le masque de collision, grand vainqueur de la catégorie « microscopique », et le bouton de frein aidant, on finit par s’en sortir très bien. Orienté 100% action, Parsec47 demande un habile mélange de réflexes purs et d’art du positionnement, une recette simple et accrocheuse.

On pourra lui reprocher de ne pas apporter grand chose à Noiz2sa, qui semble être à vrai dire le même jeu sauf qu’en négatif, à part d’arriver à faire encore plus speed (et un peu plus lisible aussi), mais l’originalité du style Kenta Cho et la nervosité du jeu sont irrésistibles…