Prehistoric Isle 2
Pourquoi ce titre?
Suite de Prehistoric Isle in 1930.C’est en 1999, soit dix ans après le premier volet et une fois passé l’effet « Jurassic Park » que Yumekobo, auteurs de Blazing Star, remet le couvert avec un nouvel épisode de la grande saga « l’homme contre le reptile » avec ce Prehistoric Isle 2.
Après une introduction ma foi très sympathique (j’adore le concept : une sccession de scènes animées au son d’une musique apocalyptique et un rien kitsch, montrant un T-Rex si vénère qu’il arrive à écraser un char d’assaut sous sa patte, pour ensuite mieux avoir l’air con face aux deux hélicoptères qui viennent à sa rencontre), on entame le vif du sujet. Six niveaux ou plus exactement cinq niveaux et le boss final vous attendent.
Votre mission d’assainissement se double d’une mission de sauvetage : en effet, chaque niveau contient un certain nombre d’otages qu’il vous faudra recueillir puis emmener sains et sauf à un hélicoptère de secours. Ces otages vous donneront un bonus de fin de niveau fonction de leur nombre, et une fois acheminés vers l’hélico de secours, vous donneront des bonus fort utiles pour la suite, comme des médailles, des tirs et des bombes. Bref, mieux vaut ne pas les négliger en cours de route ! Choplifter au pays des saurischiens et des ornithischiens, quoi !
Le jeu est un shmup très bourré clairement axé « destruction massive ». Chaque joueur a le choix entre deux pilotes et en avant le carnage. Car oui, Prehistoric Isle 2, ça fait pas dans la dentelle, c’est de la tuerie nette et inconditionnelle. Deux tirs sont à votre disposition, un arsenal à cadence rapide et un autre un peu plus lent mais plus destructeur, ainsi que 3 types de missiles : napalm, autoguidé et direct. A noter qu’un autre type de missile bien plus puissant apparait plus tard dans le jeu, et je ne puis que le vous chaudement recommander…
Et pour achever le laius sur les armes, une smart bomb viendra compléter le tout, très utile en ce sens qu’elle rend votre engin invulnérable un court instant.
Le déroulement du jeu est très travaillé, avec des stages variés et un rendu graphique très spécial genre « vieille BD horrifique » : ville en proie au chaos, ruines envahies, forêt bucolique, jungle amazonienne, un niveau apocalyptique baigné d’éruptions volcaniques et le boss final. Ces niveaux optent souvent pour des scénarisations très appréciables comme l’entrée dans les égouts au premier niveau ou les changements de scrolling aux stages 1 et 2…D’autres idées amusantes sont bien là, comme le fait de devoir tirer sur un bloc rocheux pour le faire s’effondrer sur un vil théropode qui vous menace.
Et le tout au rythme d’une excellente bande-son, et de très bons bruitages (vous avez une bonne variété de cris de douleur selon l’ennemi que vous venez d’occire !).
Et pour parler un peu plus de ces ennemis, les apprentis paléontologues seront aux anges et reconnaitront tout un amas de bestiaux aujourd’hui disparus : tyrannosaures, stégosaures, parasaurolophus, plésiosaures, deinonychus…Le jeu est bourré de détails amusants comme ces bestioles qui se ruent sur les carcasses d’ennemis abattus pour aller se sustenter…Un conseil : n’oubliez pas de regler le « Violence setting » sur « With » afin de bien voir ces sales bestioles crever dans leur propre sang ! On finit par enchainer les explosions sanguines et les cris de souffrance de façon quasi permanente et enivrante, c’est vraiment le panard vous dis-je.
Un petit mot sur les boss : si les deux premiers réclameront une certaine patience, les boss 3, 4 et 5 sont assez étrangement très simples à descendre, le boss final étant quant à lui très impressionnant et nécessitant pas mal de patience. Mais il est surtout très beau et remplit son rôle de fort belle manière.
Et pour finir, le jeu opte pour un système de scoring développé : lors des phases de sauvetage « defend people », les adversaires qui vous assaillent ont une valeur multipliée, de même que l’on peut activer un multiplicateur allant du x2 au x16 si on reprend une capsule d’arme correspondant à son tir effectif quand on est au niveau d’arsenal maximal. Enchainer ces armes peut permettre d’exploser le score, certains stages comme le stage 3 se jouent littéralement en chainant les ennemis.
Dix ans après le premier volet, Yumekobo nous offre un jeu beaucoup moins austère et très jouissif qui, s’il ne paie apparemment pas de mine, n’en demeure pas moins un délicieux moment, un excellent jeu de massacre pur et dur comme je les aime ! Seul regret : la difficulté du jeu est assez basse, mais rien n’empêchera les joueurs entrainés de tenter les reglages supérieurs. Avec un peu d’endurance, il sera assez aisé d’arriver loin dans le jeu, voire de l’achever en quelques essais. Un très bon titre sur Neo Geo MVS.
Testé par Yace
Test crée le 22/02/11 à 10:26, modifié le 9/06/16 à 20:36