R-Type Leo
Exception confirmant la (stricte) règle dictée par Irem pour la série R-Type, R-Type Leo est un épisode assez marginal de la saga des aventures du R9 contre les méchants Bydo, et ce pour plusieurs raisons.
Première raison frappante, le R9 (montré à l’écran d’intro dans ses 2 modèles, rose pour les filles, bleu pour les garçons) dispose d’un armement complètement nouveau. Attaque cardiaque chez les puristes: adieu module de force, adieu tir à charge (Eeeeeh!), place à des options téléguidées et orientables! Des bonus colorés font apparaître ces options: de 3 types correspondant à 3 armes (laser bleu rebondissant, laser vert homing à angle droit, gros laser rouge frontal), elles s’orientent dans la direction horizontale opposée au mouvement du vaisseau, permettant donc de tirer vers l’avant ou l’arrière. Une pression du bouton B les détache du vaisseau: elles s’enflamment alors et se jettent à la tronche des ennemis présents à l’écran, ravageant tout le temps de vider leur jauge d’énergie. Une fois vidées, elles flottent mollement sur place en émettant un doux « ronk-ronk », attendant qu’une autre pression sur B les rappelle à a maison, où elles referont le plein d’énergie. Indestructibles, ces 2 options peuvent aussi servir de bouclier.
Un gameplay complètement nouveau pour un R-Type donc, les 10 premières parties se passent le doigt coincé sur A, attendant le tir à charge qui refuse de venir ^^
Deuxième autre raison: Leo est très abordable niveau difficulté. Le joueur moyen traversera les 4 premiers niveaux (sur 6, soit les 2/3 du jeu!) en une vie sans réelle difficulté. En effet même si le level design vicelard si typique est toujours présent (on retiendra les boss rotatifs du level 4, l’ignoble level 5, reprenant les plateformes mobiles et les petits pois spatiaux de R-Type premier du nom, et le terrifiant level 6), le jeu est plus axé action qu’à l’accoutumée.
Reste néanmoins le dernier niveau, qui n’a rien à envier dans l’horreur aux pires moments des épisodes précédents…
Irem a une fois de plus fourni un travail admirable au niveau graphique, avec (encore une originialité) des tons moins sombres et glauques qu’à l’accoutumée. Les sprites sont fins et très colorés, les décors ingénieux et riches, souvent animés (cf. le scrolling du plafond du level 4). La partie sonore est plaisante, sans rien de mémorable ceci dit.
Un épisode un peu hors série donc (« R-Type Gaiden »?), avec un excellent gameplay, un level design balançant habilement action et par coeur, des graphismes soignés, un mode deux joueurs bien survolté… moralité: R-Type, même en changeant la recette, ça reste excellent 🙂
Testé par Katmoda
Test crée le 18/09/04 à 22:55, modifié le 11/10/17 à 21:32