Recca (Summer Carnival 92′)
Recca est sorti en 1992 sur Famicom et, comment dire… est sûrement le Batsugun de la NES. Oui, vous avez bien lu: j’ose faire une analogie entre un jeu 8 bits et Batsugun en tant que père du manic. Pourquoi ? Tout simplement parce que Recca est un jeu irréel pour une NES.
Pour ce test, je vais opter pour le modèle de grille d’évaluation des anciennes revues de jeu vidéo, afin de détailler mes impressions et de rendre hommage aux revues en question.
GRAPHISMES: Les graphismes de Recca sont nets et précis, même si les décors de fond sont basiques à outrance. En fait, c’est surtout le design des ennemis qui fait que le rendu visuel de ce Recca est tout bonnement impressionnant. Les boss sont incroyables, je vous cite là le vaisseau-boss du niveau 3, qui me fait penser à Deep Purple le premier boss de Batsugun. Il est armé de tourelles qui visent selon les déplacements de votre vaisseau. De plus, les salves ennemies apparaissent en décrivant des motifs sympa qui ajoutent à la richesse visuelle.
ANIMATION: C’est de la NES, ça ? La rapidité du défilement est totalement bluffante, les ennemis et les projectiles sont d’une vélocité inédite pour le support et les motifs d’attaque sont excellents, sans que l’animation ne s’en ressente ! De plus, les effets graphiques sont impeccablement reconstitués sous forme de simili-distorsions de la meilleure facture. J’ai vu bien des shmups 16 bits qui n’avaient pas la moitié de ces qualités-là !
CONTRÔLE: La rapidité des déplacements ennemis a une incidence directe sur la façon dont le pilote devra mener sa barque: reflexes suraiguisés seront de rigueur, la jouabilité est très instinctive et ne souffre pas de défaut notable. Votre engin dispose d’une batterie de tirs assez impressionnante et de deux « side pods » qui permettent d’opter pour des tirs à très large déploiement. Recca est un shmup qui donne très visiblement dans la castagne inconditionnelle mais également dans l’esquive. Seulement, pensez bien à votre positionnement et ne perdez pas de vue que l’anticipation est bien souvent la seule possibilté de survie.
MUSIQUE: Pour ma part, je dirai qu’au vu de la qualité du reste, la bande-son n’est pas vraiment le point fort de ce titre. Mais bon, c’est plus que correct si vous aimez les sons aigus voire stridents et les « puitch » bien secs.
DIFFICULTÉ / DURÉE DE VIE: Inutile de le cacher, Recca est un shmup très difficile, l’écran se charge dès le début, les erreurs de navigation ne pardonnent pas et la rapidité de l’écran si inhabituelle sur NES déconcerte et créé (du moins les premières parties) un sentiment de trouble qui ne facilite pas la tâche. mais il faut s’accrocher tant le jeu regorge de qualités techniques. C’est une perpétuelle motivation pour aller toujours plus loin. A noter que si le nombre de levels est assez réduit (il y en a 4 [je n’ai jamais vu le 4ème]), leur longueur façon MUSHA Aleste compense ceci. De plus, le jeu propose plusieurs modes de jeu dont un mode de type « score attack » pour les joueurs et scoreurs chevronnés.
VARIÉTÉ: Tout y est : des décors évolutifs, des boss hargneux mais surtout d’authentiques motifs d’attaque qui demanderont reflexes… et reflexion pour savoir comment les aborder !
INTÉRÊT GLOBAL: Soyons clairs: une réussite technique totale, un gameplay assez incomparable à celui des shmups de la NES, une jouabilité sans faille doublée d’un armement très élaboré… Mais surtout cette véritable impression de jouer à un manic alors qu’on est sur 8 bits donnent à ce jeu un intérêt tout bonnement inconcevable et pour tout dire assez difficile à exprimer par les mots seuls. La meilleure façon de se rendre compte que Recca est le shmup ultime de la NES (finalement égal ou peut-être même supérieur à Life Force Salamander et Crisis Force), c’est encore de vous lancer. Si vous regrettez, j’arrête le shmup et un certain style de manga…
Testé par Yace
Test crée le 19/08/08 à 17:50, modifié le 13/10/17 à 18:21