Sous des airs de « p’tit jeu gentillet pour jeune fille en fleur », Perfect Cherry Blossom est en fait un vrai shmup vertical, très beau et très bien réalisé. L’histoire se perd dans de profondes abîmes de la langue japonaise mais grosso modo on incarne une p’tite-fille-qui-vole qui va se bastonner avec d’autres p’tites-filles-qui-volent dans la plus pure tradition des shmups: en se lançant des trucs à la figure.

On a le choix entre 3 personnages, chacun développant une aptitude de tir propre et ayant chacune le choix entre deux modes de tir différents. Ainsi armé selon 6 possibilités, on s’engage dans des contrées neigeuses, pastels, brumeuses. Le décor en 3D (assez pauvre) défile selon une vague perspective mais est très efficace pour nous plonger dans l’ambiance bucolique et onirique du jeu, illustré par des dessins mignons comme tout (mais un peu amateur tout de même) pendant des séquences d’insultes entre les personnages et les boss (façon GunBird, mais en plus… kawai).

Seulement voilà, les vilaines nous assaillent à grands coups de « prends-donc-mes 300000-boulettes-multicoloresdans-ta-face »!! Y’en a partout, de toutes les couleurs, ça crée des motifs kaléidoscopiques de toute beauté qui se déploient et s’agglomèrent en motifs géométriques concentrico-hypnotiques ou bien pèle-mêle telles un grouillis de couleurs en mouvement. Du grand art dans les motifs et les séquences de tir. Plus beau qu’un ESP RaDe ou qu’un Strikers, les projectiles créent un treillis de couleurs jamais vu. Enfin si, déjà vu dans « Embodiment of Scarlet Devil » la grande sœur datant de 2002.

Niveau son, c’est mignon tout plein, bruitages plus que corrects (j’adore les « glings glings », ça fait très Noël), la musique est en Midi un peu moyen mais les mélodies sont sympathiques. Le gros défaut de ce jeu est sa lenteur. C’est mou, oui, ça se traîne un peu, ça ne défoule pas comme un DDP. Les powerups sont assez classiques, on à droit à des bombes et le système de tir à pression prolongée rappelle celui de DonPachi. A noter également en vrac: la présence d’un « scratch bonus » (Graze bonus, qui augmente de façon alarmante pendant le jeu), le support du Joypad, des high scores et replays des parties.

Dernier conseil, jouez-le en Hard (au moins) car la lenteur générale rend le jeu trop facile.