Retour vers  2009 STreasure

9/10 Excellent

Graphisme
Superbe malgré les limitations, coloré varié et fluide.
Son
Musiques soutenant bien l’action et explosions à gogo !

Meilleurs joueurs

Postez votre score sur Sin and Punishment 2 !

Sin and Punishment 2

A.k.a. Tsumi to Batsu 2

  • 2 simultanés
  • Scrolling multidirectionnel

Pourquoi ce titre?

Suite du Sin and Punishment de la N64.

He bien ça a mis le temps mais ça y est, les jeux pour hardcore gamers sont bel et bien là sur wii. Madworld, Muramasa, quelques shmups et maintenant Sin & Punishment 2 !
Pour ceux qui ne situeraient pas le propos du jeu, imaginez un mix entre Space Harrier / Panzer Dragoon et Forgotten Worlds (ou plus récemment Omega Five) et vous ne serez pas loin du compte.
On évolue donc ici dans un shooter sur rails, éminemment bien mis en scène, et avec suffisamment de variété et de trouvailles pour être bien trippant.
Il faut dire qu’avec un papa comme Treasure aux commandes, il aurait été étonnant que le gameplay soit moisi.

Le gameplay parlons-en. Le nunchuck controle le personnage, qui vole / marche. Ce dernier peut faire un dodge avec le bouton Z, qui s’il semble optionnel au début, devient très rapidement indispensable.
Le perso dispose d’une barre de vie comme souvent dans les shmups sur rails, et plus étonnant, d’une légère latence, les déplacements n’étant pas immédiats et demandant une petite phase d’accélération.
Rassurez-vous, ça passe tout seul dans le gameplay, c’est vraiment surprenant que ça ne gène pas. Le perso pourra ramasser des caisses de points de vie ou de points tout court.

Avec la wiimote, on vise les pas beaux, en tir automatique avec le bouton B. Le protagoniste féminin possède une sorte « d’accroche » à son tir de base, qui reste ainsi aimanté à l’ennemi le plus proche. Ça facilite pour se concentrer sur les déplacements, mais cela oblige aussi parfois à relacher le tir pour pouvoir viser un ennemi placé juste à côté. Nul doute que chaque joueur aura sa préférence.
Un tir en charge avec le bouton A est également dispo. La fille dispose d’un multilock à la Panzer Dragoon, tandis que l’autre perso balance de la grosse smart bomb.
Ces deux attaques sont illimitées, mais nécessitent un temps de recharge entre chaque utilisation.
Là encore, légère différence, car avec la fille on peut locker plus ou moins d’ennemis, et donc opter pour moins de combos mais une réutilisation plus rapide, tandis que le mec balance la sauce (hum…) à chaque fois, ce qui change pas mal le rythme de jeu d’un perso à l’autre.
Enfin, le bouton de tir standard peut aussi déclencher une attaque à bout portant ultra puissante si on mitraille B au lieu de laisser appuyer. Celle-ci sert à latter les ennemis de près, mais aussi à renvoyer certains tirs. Quoi de plus jouissif de renvoyer un gros missile à l’envoyeur, ou même sur un autre ennemi ? Le premier qui dit « balancer la sauce » sort.

Niveau scoring, plus vous tuez d’ennemis, plus le coefficient multiplicateur grimpe, et il descend à vitesse grand V dès que le joueur est touché.
De plus, certains passages sont découpés en sorte de mini-tableaux à nettoyer avant que le scrolling ne reprenne, et disposent d’un temps limite. Un bonus sera octroyé proportionnellement au temps restant à la fin dudit tableau.
Dernier élément, des bonus apparaîtront en détruisant certaines vagues d’ennemis précises, ou en en détruisant par renvois de projectiles.
La parfaite connaissance des niveaux est donc indispensable pour qui veut s’essayer au scoring, mais pas obligatoire si l’ont veut juste avancer. Un bon compromis.

Vous le savez, augustes connaisseurs, à partir d’un gameplay simple on peut faire des merveilles, c’est ce qui fait l’intérêt de notre style de prédilection.
Sin & Punishment 2 fait bien sûr honneur à cette discipline, et multiplie les bonnes idées et les morceaux de bravoure. En effet, ne vous arrêtez pas à la première impression, car si le premier niveau est banal et fait office de tutoriel, l’éclate commence vraiment dès le deuxième niveau et sa ville dévastée.
Là, ça tourne dans tous les sens, des dizaines d’ennemis fondent sur vous sans temps mort, entre fantassins, DCAs, et autre mutants non identifiés. L’utilisation du corps à corps devient impérative pour terminer le niveau et affronter une sorte de tatou métallique, tandis que le 3e stage nous emmène dans un long couloir aquatique, se terminant par un boss aussi increvable que le Terminator.
Je ne vais pas vous faire le détail de tous les niveaux, mais chacun a ce qu’il faut d’events inattendus, de boss retors, de passages d’esquives et même de changement de point de vue (scrolling purement horizontal, boss en contre plongée…) pour être vraiment digne d’intérêt.

Pour ne rien gâcher au plaisir, la mise en scène est redoutable et vertigineuse. On ressent parfois une vraie griserie à évoluer dans les niveaux, qui jouent particulièrement bien la carte du « je stoppe le scrolling quelques instants avant de repartir avec une bonne grosse accélération ».
Malgré les maigres capacités graphiques de la Wii, Treasure a su faire fort pour proposer un jeu très joli, avec beaucoup d’effets et un framerate à 60 fps n’offrant que peu de baisses de régime.
On reconnait très bien l’équipe derrière Gradius V, que ce soit au niveau des décors ou des FXs ce qui est un sacré gage de qualité ! Seuls les persos, (en particulier la fille !) sont assez ratés, pour ne pas dire flippants…

Petite déception en revanche en ce qui concerne le mode deux joueurs, qui n’autorise que le deuxième participant à viser avec le tir de base, sans avoir son perso à l’écran. Cela revient dans les faits à presque doubler la force de frappe du premier player, ce qui déséquilibre parfois le level design. Il est vrai qu’avoir les deux persos à l’écran aurait surement été un sacré foutoir…
En plus, ça permettra à votre copine ou à votre petit cousin de se joindre à la partie, mais pour un pote shmuppeur, oubliez tout de suite, l’intérêt est trop réduit.

Voilà, Treasure nous a encore pondu une perle au gameplay nerveux et équilibré au poil, dans une ambiance assez géniale. Bien sur, inutile de vous dire que ce jeu se savoure en un crédit, car ceux ci sont illimités. Les inconscients qui oseront se frotter au mode hard devraient avoir les yeux qui saignent passé les trois premiers niveaux 🙂

Testé par Marthe2k3

Test crée le 12/11/09 à 17:28, modifié le 19/10/17 à 16:54