Dans la lignée des jeux méconnus mais vraiment surprenants, voici Sky High Stuntman de Codemasters.

Le jeu est un shoot them up de facture très classique, qui mise tout sur sa réalisation et c’est tant mieux, car ici le niveau d’originalité frôle le zéro absolu. Sky High Stuntman est une expression très conventionnelle du shmup, mais qui séduit aussitôt grâce à ses nombreuses qualités.

Les décors sont détaillés et très lisibles, les sprites sont tous typés et soignés, ce qui fait que l’on oublie que certains sont assez récurrents. Le jeu propose quatre mondes, chacun se déroulant à une période bien définie, ce qui se remarque au degré de modernité de vos adversaires, ça commence par de vieux coucous et des machines basiques, puis au fur et à mesure que l’on progresse, les assaillants se font plus rapides, optent pour des mouvements plus techniques, bref eux aussi jouissent de l’avancée technologique !

Vous avez le choix entre plusieurs engins aux tirs évolutifs et adaptables, une idée toute bête mais qui participe grandement au gameplay. Le joueur a tout intérêt à customiser ses tirs pour ne pas se retrouver en position de faiblesse face à des ennemis qui se modernisent assez vite. bref: à vous de faire évoluer votre façon de jouer, ou alors vous n’aurez pas la moindre chance… car la difficulté est bien présente. Apprendre donc la gestion de l’armement permet donc de la juguler, s’adapter est donc la consigne.

L’ambiance est très agréable grâce aux musiques et aux effets sonores très réussis. Une fois encore, l’Amiga nous offre une production dont le charme se fait rapidement sentir, grâce à un challenge honorable, toute une technique d’armement à élaborer et une réalisation quasi-impeccable. Ce dernier point est particulièrement sensible au niveau du scolling très fluide et des mouvements ennemis sans reproche.

Pour faire synthétique : un shoot them up qui compense sa relative banalité par l’excellence de sa conception et un « player fun » bien présent. Sky High Stuntman est sans conteste une des réussites de l’Amiga, les amateurs de destruction et d’armement tactique peuvent s’y essayer sans risque de le regretter.

Un grand merci à mon collègue Boris qui, en plus d’être un des derniers vrais gamers que je connaisse, m’aura permis d’avoir une approche pratique de ce jeu que je ne connaissais que de nom.