Nous sommes en 1998. Tandis que des sociétés comme Cave émergent en offrant des Dangun Feveron ou des Esp Ra. De., et pendant que des légendes comme Batrider éclosent, tout un monde à part, né en 1996, ne se doute qu’il va bientôt devenir un des doujins préférés au pays du Soleil Levant. Vous l’avez deviné, il s’agit bien de Touhou.
Cette série n’a commencé à avoir un succès démentiel qu’à partir du sixième épisode, The Embodiment of Scarlet Devil, ce que je regrette car les cinq premiers épisodes sont de véritables perles, des perles méconnues mais ô combien réjouissantes, autant par l’ambiance que par le gameplay, des constantes dans les Touhou, du premier épisode au 12.8 sorti cet été.

Le jeu lancé, je me plongeai immédiatement dans l’univers des Marisa et autres Reimu. Le joueur averti reconnaîtra immédiatement les différents thèmes repris maintes fois dans les épisodes suivants. Cette ambiance inégalable produite à la fois par cette musique, MIDI et pourtant tellement enivrante, par ces graphismes peu évolués pour l’époque, mais si charmants !

S’il y a bien un défaut dans Mystic Square c’est bien la confusion souvent engendrée par les graphismes peu poussés. En effet, il est courant de faire des confusions entre les tirs ennemis, le vôtres et les bonus que vous ramassez. Qui n’a jamais évité un bonus, de peur d’y perdre une vie en ayant mal vu ?

Parlons un peu de ce qui caractérise un Touhou. La première chose qui m vient à l’esprit, ce sont des héroïnes sous tranquillisants, utilisant des spellcards et lançant un flot de boulettes à répétition, dans des effets impressionnants à en faire pâlir un Ketsui.
Le stage 1 se finit sans encombre, mais dès le stage 2, ça se corse violemment. Des flots d’astéroïdes vous tombent dessus, les ennemis commencent à tirer des boulettes en lignes, bref, c’est impressionnant de voir que les développeurs avaient déjà tant fait évoluer leur série chérie.

On qualifiera donc ce Mystic Square de trois quarts-Touhou. Ce n’est pas Imperishable Night, mais cela reste de la bonne pâtée pour shmuppeur, et cela même si cela n’est pas du niveau d’Esp Ra. De. ou Batrider.
Je mets donc un huit à ce shmup, car l’univers est bien rendu, on s’imprègne correctement, les graphismes sont sympathiques même si ce n’est pas du Raizing, et les boulettes sont tout de même en quantité. S’il y avait des décimales, j’offrirais 7.51/10, mais il n’y en a pas, alors j’arrondis. Na !