Truxton
Sorti sous licence Taito mais développé par Toaplan, ce jeu c’est un peu comme la schtroumphette, c’est joli, c’est bleu mais c’est la vielle école, pas facile de remporter la victoire. Pourtant, l’est pas mal dessiné le bougre : les sprites sont bien faits et variés, tout est bien propre, mais il faudra vous armer de patience avant d’arriver à vos fins.
En fait, c’est la difficulté qu’est vraiment « bizarre ». Si le premier stage, en plus d’être long se révèle relativement mou, en cours de tableau, on rencontre régulièrement quelques ennemis particulièrement résistants et qui ont de plus la sale habitude d’organiser un vilain grillage de projectiles, en général tiré à bout portant. On est ici face à un old-school qui ne laisse vraiment que peu de chances à l’approximation.
Les tirs ne sont pas supers denses, il n’y a jamais plus de 50 boulettes simultanément à l’écran, mais pourtant ce jeu se révèle super raide, il ne pardonne rien (comme souvent à l’époque) ! Faut dire que le tir de base (orange 3 way) n’aide pas vraiment, tout mou et rachitique. Vous pouvez le troquer contre un arc électrique (bleu) autolocké sur sa cible mais encore plus anorexique ou contre un frontal (vert) puissant mais étroit en fonction des items de couleur que vous choisissez (petit détail marrant, le vaisseau change de couleur pour s’assortir au tir).
Il vous faudra vraiment bouffer du power-up pour vous faire un piou-piou décent, sauf que pour augmenter d’un palier, il en faut 5 ! L’upgrade a cependant le mérite d’être conséquente mais vous n’avez pas intérêt à caler sur un passage ardu parce qu’avec le tir de base, ça devient vite chaud (ha oui, les check-points ont la sale habitude de vous lâcher juste devant « le passage qui va pas bien »).
Vu tout ce qui a été dit plus haut, vous ne serez donc pas surpris par le fait que certains méchants résistent plutôt bien tandis que d’autre viennent vous faire un enfant dans le dos… Ce jeu est dur, c’est pas un scoop. Encore une fois, il vous faudra apprendre, d’autant que le jeu recèle des petits secrets comme une vie cachée qui ne peut être obtenue qu’en détruisant un ennemi avec un certain tir (un peu avant d’arriver aux boss de fin de niveau… vert pour le 1er, orange au 2…)
Coté graphismes, la patte Toaplan reste de suite identifiable avec des sprites assez gros et détaillés, des décors bien faits et un style spatial astéroïde bien sympa. C’est encore une fois une leçon de pixel art, où comment donner du relief à un décor en 2D en jouant sur un dégradé de couleur. Le vaisseau a une bonne bouille un peu rondouillarde, en rapport avec sa vitesse de déplacement anémique au tout début du jeu. Attention cependant à ne pas vous goinfrer de speed-up sinon vous allez avoir un engin difficilement contrôlable, surtout que le vaisseau est plutôt gros pour faire du slalom et la hit box pas généreuse pour un sou. Le cône d’expansion des boulettes étant juste suffisant pour caser votre vaisseau, la précision est de rigueur.
Les musiques sont du genre synthé dans le plus pur style maison, rythmées mais un brin répétitives et les bruitages plutôt sobres et de bon goût même si le piou-piou du tir vert devient soûlant à la longue.
Au final, ce jeu se révèle peut être plus riche que ne le laisse penser le premier contact. Les passages qui semblent abusés dès que l’on perd et repart à poil se révèlent au final franchissable avec une bonne connaissance du level et un armement au taquet. Cela dit, c’est vrai qu’il vous faudra payer le resto pour emballer la Belle. Heureusement que j’y ai pas joué en arcade à l’époque…
Testé par Mark Matrix
Test crée le 2/11/05 à 21:33, modifié le 1/05/16 à 17:35