Retour vers  1991 RData West

6/10 Correct

Graphisme
Ils sont très beaux. Rien à redire.
Son
Appréciable, mais les BGM s'oublient assez vite.

Rayxanber II

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Rayxanber II est un authentique défi sorti en 1991 (16 ans déjà !) et même aujourd’hui, ce titre est encore tenace. Mais excusez-moi, je m’emballe, alors tachons de procéder par ordre.

Rayxanber II est un shmup composé de 6 niveaux, et qui offre un scénario on ne peut plus classique, à savoir une -énième- mission de sauvetage. Et je peux enfin en venir là, Rayxanber II peut indubitablement rejoindre Atomic Robokid et R-Type II dans le club très select des shmups quasi-infinissables.

Le premier contact est des plus encourageants: les graphismes sont somptueux, détaillés et d’une parfaite lisibilité, et certains effets en fond sont très accrocheurs. Rayxanber II use de scrollings en parallaxe et de quelques petits effets 3D qui en jetaient pas mal pour l’époque. L’environnement sonore est très correct (bien qu’il soit regrettable que le son se coupe lors de l’apparition des boss) et les bruitages sont eux aussi fort convenables. L’ambiance glauque et organique est très présente, ce coté « bucolique » très subtilement distillé à travers les niveaux (vous aimez les vers extra-terrestres ? Alors vous prendrez bien un petit ver, hein ! [désolé pour cette vanne pourrie]). Mais…

Mais Rayxanber II est de ce genre de shmup qui peut faire toucher le fond même aux joueurs les plus masochistes de la planète (et sans fausse modestie, c’est un vieux routard de la série R-Type qui vous le dit). Votre engin dispose d’armes spéciales mais dont l’usage laisse un gout d’inachevé dans la bouche: TOUTES VOS ARMES SPÉCIALES N’ONT QU’UN SEUL NIVEAU DE POWER-UP ! Et même l’attaque « surpuissante » que vous pouvez activer et qui peut modifier la configuration de l’arme que vous utilisez est finalement d’une force assez restreinte.

Les ennemis qui vous assaillent sont plus dans le genre « gros aliens organiques et robotiques costauds » que du traditionnel ennemi de parcours qui est détruit d’un coup. D’où une progression extrêment difficile au sein même des niveaux. Et ce n’est pas tout ! Oui, Rayxanber II, en bon jeu issu d’une batterie de clones inspirés d’un certain chef d’œuvre fondateur d’Irem Corp mise également 80 % de sa résistance sur la nécessité pour le joueur téméraire de bien mémoriser les passages à emprunter, et rajoutez à cette sauce relevée un système de reprise au checkpoint après une mort et vous obtenez un véritable concentré de cruauté. Rayxanber II est une odieuse machination destinée à rendre fou celui qui s’y frotte ! Et malgré les continues infinis (sacrilège!), la courbe de progression est extrêmement longue et périlleuse.

Si je puis me permettre une comparaison entre ce titre et le schéma de progression des R-Type qui est très similaire, je dirai que dans un R-Type, lorsque l’on meurt, on ne peut s’en vouloir qu’à soi-même et se dire que la progression se fait dans la douleur. Mais jamais elle n’apparait impossible. Dans Rayxanber II, c’est tout le contraire. Quand on meurt, on en veut plus au jeu qu’à soi-même, et jouer à un titre où atteindre le checkpoint suivant relève à chaque partie du défi, se révèle vite décourageant et même rageant tout court. Oui, jouer à Rayxanber II est une souffrance.

Ah oui, j’oubliais: la maniabilité de votre engin n’est pas non plus toujours au top, et je ne suis pas en mesure de vous dire si les programmeurs ont inclus ce point comme paramètre de la difficulté. Rayxanber II est-il un jeu exagérément difficile à cause de son contrôle ou à cause de l’extrême rudesse de ses niveaux ? Les deux sont liés de toutes façons.

Mais bon, techniquement c’est pas trop mal et je pense bien que certains joueurs apprécient ce type de jeu plus destiné à tester leur endurance qu’à être one-crédité. Et puis cette difficulté dantesque et ce mode de progression à la R-Type ont leurs bons cotés. Rayxanber II est un shmup qui soit décourage de suite, soit endurcit le joueur et le prépare à relever les défis les plus extrêmes. Et bon, l’ambiance est assez subtilement restituée, bien que certains boss soient sans réel rapport avec le niveau qu’ils gardent.

Aurez-vous le courage d’appuyer sur « START » ?

Testé par Yace

Test crée le 8/01/07 à 00:14, modifié le 13/10/17 à 18:20