Retour vers  1996 GPsikyo

8/10 Très bon

Graphisme
Décors très mignons et détaillés, ambiance bon enfant.
Son
Mélodies agréables mais discrètes car souvent couvertes par de bons bruitages et des digits typées.

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Gunbird

  • 2 simultanés
  • Scrolling vertical

Il est des shmups dont on s’aperçoit avec le temps qu’ils ont posé les bases de tout un gameplay, d’un genre tout entier. Assurément, le Gunbird de Psikyo est de ceux-là.

Revenons un peu en arrière, à une époque où un certain Shin Nakamura développait un shmup pour ses employeurs de l’époque, Video System : Aero Fighters. Pour la première fois, un shmup donnait au joueur la possibilité de choisir entre plusieurs personnages plus ou moins saugrenus (on avait certes le gentil militaire américain Keaton, mais bon, de l’autre côté un Viking très efficace au physique très « Village People »)…

L’histoire est passée par là, Shin Nakamura a quitté V-System pour fonder Psikyo, et après un Sengoku Ace inaugural et déjà porteur de quelques idées qui allaient faire école chez Psikyo, sa nouvelle boite sortit ce Gunbird en 1994, porté dès 1995 sur Sega Saturn.

Le jeu a ceci en commun avec Aero Fighters et Sengoku Ace qu’il propose cinq personnages attachants et un gameplay qui fait mouche: chaque perso a son tir, sa bombe et une attaque spéciale qui s’enclenche en maintenant la pression sur la touche de tir. Le jeu est très soigné et baigne dans une ambiance gentiment enfantine avec des décors très mignons bourrés de détails et d’animations de second plan, le déroulement rendra d’ailleurs votre périple de plus en plus stressants avec des niveaux au départ très « cartoon » pour en arriver à des stages et des ennemis bien plus flippants ( le temple est assez oppressant tout en restant très mignon, ce qui crée un amusant paradoxe).

Musicalement parlant c’est très sympa aussi même si les thèmes tendent à être couverts par les bruitages de tirs, d’explosions ou par les exclamations typées des persos. Dernière influence perceptible de Sonic Wings dans Gunbird, le niveau maximum de votre tir ne dure qu’un temps, il vous faudra un nouveau item de power up (tout droit sorti de Sonic Wings aussi, quel hasard…) pour retrouver la puissance maximale. Heureusement cette idée allait être abandonnée dès le shmup suivant de Psikyo, Strikers 1945….

Su Saturn, Gunbird est servi par un petit dessin animé d’intro qui vous narre l’histoire en quelques secondes au son d’une jolie petite chanson « Gunbeurdoooooo ! », en gros après avoir lutté contre un trio de pirates, les héros tous unis ont réussi à récupérer un miroir magique qui a fini par se séparer et répandre ses morceaux un peu partout…Sur une image motivante d’un Marion prête à en découdre, à vous de débusquer ces morceaux. Bien sur, vous y croiserez toujours ce fichu trio de pirates qui eux aussi lorgnent sur ce miroir. Vous pouvez choisir entre un mode d’affichage élargi propre à la saturn et le mode d’affichage arcade, et pour finir le jeu vous offre une galerie d’images, pas spécialement utile au jeu certes mais c’est bien pour ça qu’elle en devient appréciable !

Le jeu est également très abordable, le nombre de balles à l’écran n’est pas encore devenu aussi dantesque qu’il ne le sera par la suite chez Psikyo, cependant les projectiles à l’écran commencent déjà à s’assembler intelligemment et sont tous très rapides… Et oui, Gunbird mise avant tout sur les réflexes du joueur. Et il pose le premier les bases des boss en poupée russe qui sont devenus une des signatures de Psikyo, certains boss comme le train pirate sont d’ailleurs impressionnants pour l’époque, par le taille et leur résistance certes, mais aussi par leurs attaques serrées et esthétiques.

Pas évident de garder son objectivité quand on critique un titre dont la portée a été aussi large. Gunbird est devenu avec la postérité la première pierre de l’édifice Psikyo, une mine d’idée reprises par l’éditeur pour ses réalisations ultérieures, et ce portage Saturn n’a pas à rougir de la comparaison avec son homologue des game centers. Un concentré de fun et d’adrénaline, père spirituel d’un style de shmup dans son entier, dont la radicalisation et l’enrichissement aboutirent à une excellente suite portée sur Dreamcast, en plus d’avoir largement contribué à inspirer le gameplay caractéristique des shmups de la firme.

Merci à Murazame de Satakore pour m’avoir autorisé à utiliser ses captures d’écran.

Testé par Yace

Test crée le 15/05/09 à 09:54, modifié le 3/10/17 à 19:08