In the Hunt jouit à raison d’une très bonne réputation sur Arcade, se démarquant par son originalité et sa nervosité. Car vous dirigez un sous marin véritable machine de guerre à l’armement surpuissant dans un shoot aquatique à la réalisation soigné et d’une intensité rare. Son portage deux années plus tard sur Saturn ne pouvait que combler de joie tous les amateurs de shooters singuliers.

Au premier coup œil on reconnaît aisément la patte graphique des développeurs de la future série des Metal Slug avec ces gros pixels et des environnements bourrés de détails. Pour l’histoire la simplicité demeure de mise et vous devrez combattre dans un japon post apocalyptique une organisation secrète la D.A.S.

Le maniement de votre machine de guerre se veut particulier avec un scrolling contrôlé par le joueur lui-même et une action se déroulant sur deux plans (sous et sur l’eau). Au niveau de l’armement vous aurez de quoi faire avec toute une panoplie d’armes sous marines utilisables soit verticalement ou horizontalement. Attention par contre aux tirs sous l’eau qui ne peuvent atteindre tout les ennemis ce qui vous oblige à faire surface afin de les atteindre. Ce maniement particulier demande une énorme dose de concentration et de maitrise afin de gérer les menaces qui pleuvent littéralement de partout !

Autant le premier niveau permet de se roder tranquillement en apprenant les mécanismes du jeu autant la difficulté se corse de manière insurmontable pour les suivants. Les ennemis innombrables et d’une agressivité folle ne vous laisse pas une seconde de répit ce qui insuffle un rythme incroyable pour un shoot sous marin. La hitbox étant votre vaisseau en entier la moindre touchette provoque votre explosion.

Graphiquement l’adaptation démontre encore une fois de plus le potentiel du hardware pour la 2d. Le portage conserve sans problème cette touche graphique spécifique et ce visuel fourmillant de détails (Irem’s Touch !). Néanmoins une fois n’est pas coutume sur Saturn les connaisseurs de la version originale identifieront clairement que le tout n’est pas exempt de reproches.

Au premier duquel les ralentissements malheureusement omniprésents dés que les projectiles sont trop nombreux. On peut soit considérer que cela facilite l’esquive (réduisant la difficulté) ou au contraire que cela provoque une gène manifeste quant à la fluidité de l’action. Honnêtement cela n’empêche le tout d’être jouable même si certains affrontements avec les boss deviennent pénibles. Par contre oubliez le mode deux joueurs pour le coup complètement à la ramasse et vraiment saturés d’énormes saccades. On remarque aussi comme défauts techniques des freezes passagers juste avant l’apparition des boss. Tout cela semble être (sans doute) dû au fait que le portage ne fut pas assuré par Irem himself mais par une tierce société, Sims.

Pour les autres différences on remarque qu’une intro est disponible (bof) mais avec une musique bien typé métal années 90 ^^. Un mode option permet de tester le jeu dans des difficultés démentielles déjà que le 1cc en normal est impossible pour un joueur à deux mains…

Au final un shoot très bien réalisé qui se démarque par son ambiance aquatique. Bien que son déroulement soit ultra classique son gameplay original et sa nervosité apparente satisfera tous les amateurs de shoot défoulant. Seul bémol dans ce tableau idyllique : les ralentissements…

Les captures d’écran proviennent du site Satakore et sont fournis par Murazame que je remercie.