Retour vers  1996 JKonami

9/10 Excellent

Graphisme
Sprites trognons, décors mignons, un monde gentillet même s'il est hostile.
Son
Des thèmes connus et délirants revisités qui sont devenus la signature sonore des Parodius.

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Jikkyou Oshaberi Parodius – Forever with me

  • 2 simultanés
  • Scrolling horizontal

Imaginez-vous le moment précis où un des créatifs de Konami se dit « et si on faisait un jeu pour montrer notre sens de l’auto-dérision ? ». Après une première version en 1987 sur MSX et la version arcade trois ans plus tard et son succès, j’espère que les dirigeants de chez Konami ont pensé à augmenter le distingué monsieur qui eut cette idée folle, car le filon était né et offrait des possibilités quasi-infinies. En piochant sans vergogne dans le patrimoine ludique, la série des Parodius a gagné en consistance et réussit à tourner en dérision de mémorables passages de jeux « sérieux », élevant le pastiche et la parodie au rang d’un genre ludique et artistique à part entière.

Et bien en 1996, le délire se poursuit avec Jikkyou Oshaberi Parodius – forever with me sur sega Saturn, et une fois encore, c’est une complète réussite alliant avec un brio rare action, ambiance déjantée et challenge. 16 personnages sont disponibles (bien que certains soient assez similaires comme Lord British, version alternative de Vic Viper, ou WinBee) et 8 levels farcis d’ennemis tordus vous attendent.

Le jeu reprend le flambeau de la série en conservant tous les aspects qui ont fait le succès des opus précédents : graphismes très kawai, thèmes musicaux parfois saugrenus traités à la sauce « pouet pouet » ce qui donne un environnement sonore unique (une constante depuis Parodius DA!), et la reprise de la ceinture d’option initiée par Gradius, avec une case malus. Un bonus spécial (une pièce dans un genre de coussin transparent, reprise de Gokujo Parodius) active une roulette, et c’est là qu’on maudit cette case malus !

Cet épisode apporte son lot d’innovation et met l’accent sur de nouvelles possibilités de score. Chaque stage comporte une ou plusieurs fées cachées d’une valeur de 10.000 points, et pour ceux qui font de leur score une absolue priorité, il est des ennemis qui lâchent une fois détruits un grand nombre de cloches, permettant ainsi aux joueurs adroits de toutes les choper quand elles sont jaunes, et donc de se faire un bon bonus de points. ce qui peut revêtir un aspect stratégique, étant donné que tous les 100.000 points, le jeu vous octroie un extend…

Il est donc possible de se constituer une réserve de vies qui peut s’avérer utile pour les niveaux supérieurs. Et même si la perte d’un vaisseau vous fait revenir en arrière, vous redémarrerez avec un niveau de speed up d’office et le jeu a la grande mansuétude de vous permettre de refaire un peu de votre arsenal, évitant ainsi le sempiternel écueil du niveau impossible à reprendre quand on est « à poil et sans speed ». Et c’est finalement pas une mauvaise chose^^

Ce Parodius est en outre plutôt facile comparé aux autres volets, la courbe de progression est assez abordable surtout si vous avez fait vos classes à la dure sur les épisodes antérieurs, même si ça se corse dès le niveau 4. Mais une fois encore, le fait de pouvoir reprendre de manière plus confortable après un crash ôte la dimension décourageante que pouvaient revêtir ses prédécesseurs. Et cet univers toujours plus débile pousse à toujours vouloir en voir plus, plus et encore plus… Car l’incroyable originalité de la saga -qui implique une variété inédite dans le genre- est une des principales motivations qui poussera le joueur à pousser son endurance.

Et au risque de me répéter, le caractère très abordable de ce Jikkyou Oshaberi Parodius – forever with me, conjugué à tout ça, en fait un jeu auquel on vient et revient, jusqu’au bout…et même après ! Et avec l’énorme variété des armes des persos (qui sont autant de façons de se mesurer au challenge), les divers niveaux de difficulté et le mode deux joueurs qui permet des interactions sympa et originales, la durée de vie est plus que conséquente.

Outre le mode « normal », vous pourrez également vous délasser dans deux modes « Omake » histoire d’engranger toujours plus de points, et pour vous détendre aussi (ça marche !).

Synthèse finale (si j’y arrive) : la recette Parodius est ici reprise et magnifiée, le jeu est rendu encore plus confortable et moins décourageants, et c’est évident mais je le dis quand même, on se fend bien la poire à franchir ces niveaux tordus bourrés de clins d’œil ! Finalement, parodius, en plus d’être une saga drolatique, en revêtirait presque un caractère encyclopédique et satirique… Exemples concrets, le niveau 5 qui rappelle Xexex et le niveau 6 qui est une salle de tir dans laquelle vous serez poursuivi impitoyablement par deux viseurs car on vous tire dessus, enfin deux flingues au premier plan vous tirent dessus… Des flingues qui rappellent ceux des bornes de Lethal Enforcers et Lethal Enforcers II : Gunfighters !

Un shoot’em up délirant et festif dans une version Saturn impeccable, très bon jeu, une réussite à tous les égards (visuel, sonore, technique) avec un contrôle aux petits oignons et surement le confort de jeu le plus important de toute la série. Un très bon volet de la série qui initia le genre « parodique », et donc d’ores et déjà un classique.

J’applaudis à tout rompre (enfin, je fais pause avant quand même).

Testé par Yace

Test crée le 7/06/09 à 02:42, modifié le 5/10/17 à 18:09