En 1991, R-Type II débarque en force sur l’Atari ST. Et cette fois, c’est Activision qui hérite de l’insigne honneur de publier ce soft (décidément chez Irem, on a du se faire pas mal de blé sur la licence R-Type).

L’adaptation de ce monstre qu’est R-Type II sur ST suscite également le respect, tout comme c’était le cas du premier volet. Le jeu est ici entièrement restitué (armes supplémentaires, niveaux cauchemardesques), ce qui n’était pas gagné d’avance. Mais encore une fois, comment ne pas être purement et simplement ébahi devant le résultat ?

Le jeu comporte des morceaux de bravoure réellement homériques mettant en scène des sprites énormes: le boss du niveau 2 qui couvre les deux tiers de l’écran, l’incroyable niveau 3 et sa flotte ennemie (penser à bien apprendre son level par cœur, et son boss aussi !), un niveau 5 qui est à mon sens parmi les 3 niveaux les plus ardus du shooter old school… Car cet aspect « difficulté énorme » est bien présent ici, le jeu n’a rien perdu de son âpreté. On avance au prix d’efforts parfois inhumains, le jeu devient de ce fait soit très motivant, soit parfaitement absurde, tout dépend du joueur…

Deux tirs viennent s’ajouter (des bombes à fragmentation puissantes mais trop lentes et un laser coudé rapide et puissant) et un nouveau missile au sol est aussi de la partie. Le beam est doublé mais à vous de bien le charger au bon moment pour lâcher la sauce au bon endroit et à l’instant voulu.

Et à nouveau, sans prendre mon objectivité en défaut, le jeu est impeccablement réalisé, d’une parfaite lisibilité et c’est tant mieux, seul bémol: des thèmes finalement assez répétitifs qui marquent moins que ceux du premier tome, mais bon, cet aspect les rends parfois stressants (le thème du level 5 fera monter votre tension au delà de 18…)

Bref: encore une fois, R-Type II ne faillit pas, mais il a également gardé son « défaut »: il faut vraiment qu’il tombe entre les pognes d’un joueur motivé pour livrer ses qualités. Un joueur qui n’aurait pas une bonne dose de patience agrémentée de pas mal d’abnégation risque de vite passer son chemin…