Suite plus ou moins officielle de Vapor Trail, Skull Fang vous place en héros dans une intense bataille scénarisée.

Ça commence par le choix de votre pilote parmi quatre personnages. Ces messieurs-dames sont spécialisés les uns dans l’attaque, les autres dans la défense. Si vous vous demandez comment un pilote peut être « spécialisé en défense », sachez qu’à la manière d’un U.N.Squadron, Skull Fang est un shmup « à barre de vie ». Selon votre pilote et selon l’impact subi, la jauge de vie diminuera. Certains de ces impacts font quand même assez mal, genre une attaque bien lourde émanant d’un boss qui vient frapper votre avion piloté par un offensif pur…
De plus, après le choix du pilote, il vous faudra choisir votre engin, lesquels engins ont également leurs spécificités: axés sur la puissance du tir, leur rapidité, leur résistance et leur capacité à détecter et localiser l’ennemi. Chaque avion réagit également différemment aux armes spéciales : si les tirs bonus sont relativement similaires (quelques petites différences se font jour cependant), les tirs ultimes (par ultime entendez le tir le plus puissant que peut tolérer votre avion) sont tous bien distincts et très utiles. Il y a un bonus par niveau qui vous octroie cette joyeuseté destructrice, alors tâchez de ne pas la louper, et là, ça va charcuter pire que chez Justin Bridou…

Vous l’avez compris, Skull Fang permet donc pas mal de possibilités d’attaque, et une fois qu’on a trouvé son pilote et son avion, on est prêt par de sympathiques séances de canardage, avec une ambiance scénarisée très sympa, qui se ressent notamment au travers de phases de dialogue avec vos commettants qui soit dit en passant, ne semblent exprimer aucun remords de vous envoyer ainsi au casse-pipe. De ce côté_là, ce jeu rappelle un peu l’ambitieux mais mitigé Philosoma.

Le jeu demeure très jouable (tout est misé sur un gameplay très riche), mais le reste semble manquer cruellement de soin et d’attention. Les graphismes ont un petit je ne sais quoi de dérangeant avec leur effet « pâte à modeler » qui rappelle ceux de Storm Blade (je vous rassure, là où le jeu de Visco précité pêchait par une difficulté outrageusement basse pour le genre, Skull Fang se défend assez bien passé les 3 premiers niveaux), la bande-sonore est assez basse et entrecoupée de bruitages qui vont du pire au meilleur (mention spéciale aux bruitages de certains tirs, et coup de griffe rageur à ceux des explosions des boss vaincus), mais ce qui dérange le plus ( je vous prie de croire que je nettoie mes binocles de myope avant de jouer), c’est la désespérante sensation de confusion qui règne dans les passages chargés… Des projectiles indécelables émanant d’avions que l’on dirait posés sur un décor dont ils se démarquent à peine… Si vous optez pour un personnage de faible résistance sur un avion peu axé sur la vitesse, bonjour… Et tout ça a pour effet de totalement flinguer l’idée de départ de bien déterminer les aptitudes de son pilote et de son engin, c’est très fâcheux car une bonne dose de l’intérêt venait de là…

Finissons sur une note pas si négative que ça avec les bonus de manœuvre qui permettront à certains de rééquilibrer leurs aptitudes en fonction de ce que demandera la situation. gageons aussi que l’ambiance du jeu saura séduire certains joueurs. Mais dommage que la réalisation peine autant à suivre un concept de départ plutôt encourageant…