Nous sommes ici en présence du dernier shoot 2D de Psikyo, dans la lignée des Gunbird et Strikers 1945, celui-ci représente l’aboutissement d’un genre.
Techniquement irréprochable, les graphismes sont fins et détaillés, je soulignerai en particulier le travail accompli sur l’animation : les mouvements et transformations des boss sont d’une très grande fluidité.
Dragon Blaze doit perdre sa réputation de jeu infaisable, c’est sûr que lors des premières parties ça peut sembler insurmontable, mais c’est sans tenir compte d’une attaque spéciale sur laquelle tout le gameplay repose : le Dragon Shoot.
Là ou Gigawing utilise le bouclier, ici c’est sur ce Dragon Shoot qu’il faudra compter pour survivre ; puissant, gratuit et illimité, il faut l’utiliser au maximum. Sans c’est apocalyptique, avec ça devient beaucoup plus humain.
En fait votre personnage se désarçonne de son dragon pour le propulser sur les ennemis :
– le contact fait très (très) mal,
– une fois seul il garde une grosse partie de votre puissance de feu et est invincible,
– vous pouvez soit le laisser sur place à l’endroit voulu,
– soit le rappeler à vous pendant qu’il balaiera l’écran son sur passage.
Le jeu propose 4 personnages, très distincts par plusieurs caractéristiques :
– Vitesse et puissance.
– Type du tir principal et secondaire.
– Temps de chargement et de consommation de la jauge magique.
– Puissance, durée et étendue de la zone d’impact/protection de la bombe.
– Puissance du Dragon Shoot, mais aussi vélocité du dragon lors de son rappel.
– Attaque magique qui change de forme radicalement si on est à dos de dragon ou pas.
Toutes ces différences rendent les personnages uniques, on ne jouera pas du tout de la même manière avec l’un ou l’autre, et toutes ces possibilités créent un jeu très technique, en les combinant on peut élaborer de véritables stratégies pour passer sans encombres les moments les plus chauds.
Le scoring également est basé sur ce Dragon Shoot :
– il fait apparaître des pièces d’or à chaque ennemi détruit,
– déclenche une idole (fontaine à pièces) cachée par niveau,
– et octroie un énorme bonus sur les boss.
C’est une raison de plus d’en user et d’en abuser, pas de système compliqué : le Dragon Shoot est lié à la survie ET au scoring.
Par rapport à l’arcade :
– Les graphismes sont identiques, c’est un très bon portage, notez juste que le décor en têtes de mort du dernier niveau est remplacé par une simple brume, dommage.
– Le 60 Hz et le mode tate sont dispo, et on peut régler la position de l’écran pour éviter d’éventuelles bandes noires (dans la version euro, pas la version jap compilée avec Sol Divide).
– On peut configurer l’ordre des 4 premiers stages si on le désire.
– Il y a un mode entraînement où tout est paramétrable : il permet de choisir n’importe quel des 7 niveaux, pour les 4 premiers on peut décider de les jouer comme s’ils étaient apparus en 1°, 2°, 3° ou 4° position, on peut même choisir de jouer comme si on était au second loop… tout ça dans les 4 niveaux de difficulté, et avec le nombre de vies et de bombes voulu, afin de simuler le rank.
– A difficulté égale, le jeu est un poil moins rapide, mais il faut être habitué à une version pour le percevoir.
Pour moi c’est le meilleur Psikyo, il synthétise toutes les qualités de ses shoots précédents, et les dépasse pour atteindre des sommets. Un véritable chef d’œuvre.
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